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L’impact du manque de pluie sur les céréales est surveillé de près

Au 12 mai, 49 % des blés tendres avaient atteint le stade de l'épiaison, selon Céré'Obs.

FranceAgriMer a revu en légère baisse la part des céréales jugées en conditions « bonnes à très bonnes » dans son dernier rapport Céré’Obs. Si l’état sanitaire est bon, le manque de précipitations est un point de vigilance.

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« Le scénario actuel confirme une tendance à la sécheresse dans une grande partie du territoire », estimait Abir Mahajba, cheffe de projet chez Céré’Obs, le 14 mai 2025 lors d’un point fait à la presse, à l'issue du conseil spécialisé des grandes cultures de l'office. La situation « commence à rappeler la récolte de 2020 », juge-t-elle.

Pour l’heure, les conditions de culture pour les céréales à paille françaises restent globalement correctes. Toutefois, elles se dégradent légèrement sur une semaine. Au 12 mai, 73 % du blé tendre était dans de « bonnes à très bonnes » conditions (–1 point par rapport au 5 mai), estime FranceAgriMer dans son rapport Céré’Obs publié le16 mai 2025. Il en était de même pour 77 % du blé dur (–1 point), 68 % de l’orge d’hiver (–1 point), 81 % des orges de printemps (stable), et 88 % des maïs (–1 point).

Un retrait de l’anticyclone à la fin de la semaine ?

Au 19 mai 2025, l’indicateur d’humidité des sols de l’observatoire Windy mettait en lumière un manque de disponibilité en eau du sol dans une large partie du territoire.

Eau facilement disponible dans le sol (indicateur d'humidité des sols de Windy) au 19 mai 2025, en %. (© Windy)

« Le déficit hydrique demeure important sur l’ensemble du nord de l’Europe. Les opérateurs surveillent ainsi activement les modèles de prévisions météo qui entrevoient un retrait de l’anticyclone à partir de la fin de la semaine », indique Argus Media dans sa note quotidienne datée du 19 mai.

Peu de maladies fongiques, vigilance sur l’azote

La pression sanitaire sur les céréales est jugée faible par FranceAgriMer. « Globalement, les cultures sont dans un état satisfaisant, grâce à un mois d’avril sec et chaud qui a limité la présence de maladies fongiques, avec par exemple très peu de septoriose signalée », indiquait Abir Mahajba. Elle note toutefois quelques signalements de rouille jaune, notamment dans le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France, la Normandie et l'Île-de-France, mais qui restent « modérés ».

Elle soulignait en revanche des inquiétudes quant à la bonne valorisation du dernier apport d’azote dans ces conditions sèches.

Légère avance des stades

De manière générale, les céréales présentent un peu d’avance par rapport à la moyenne. Les stades progressent rapidement, « en lien avec des températures élevées et un fort ensoleillement », estime FranceAgriMer. Par exemple, au 12 mai, 49 % des blés tendres avaient atteint le stade de l'épiaison, contre une moyenne de 40 % à cette période sur les cinq dernières années.

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